Tarnos

Un collectif contre le projet d'aire de grand passage

Les représentants du collectif Les Barthes-Tarnos et le président de l'ADEBRD (Association défense environnement Bayonne rive droite) unis contre le projet d'aire de grand passage.
Les représentants du collectif Les Barthes-Tarnos et le président de l'ADEBRD  (Association défense environnement Bayonne rive droite) unis contre le projet d'aire de grand passage. (Photo J.-Y. I.)
Selon les responsables du collectif Les Barthes-Tarnos, avant la réunion publique du 9 octobre dernier, plus de 700 tracts « Alerte, bientôt à deux pas de chez vous aménagement d'une aire de grand passage des gens du voyage » ont été distribués dans les quartiers voisins du projet sur les communes de Tarnos, Bayonne et Saint-Martin-de-Seignanx. Mardi dernier, 80 personnes ont participé à la réunion organisée par le collectif. Alain Perret et Francis Dubert, adjoints au maire de Tarnos, Lionel Causse, conseiller général, et un représentant de la Communauté de communes du Seignanx étaient présents.
 
Zone inondable
C'est en février 2012 que deux propriétaires ont reçu une lettre dans laquelle on leur a proposé l'achat, par l'agglomération bayonnaise, de terrains situés dans les Barthes de l'Adour, chemin de Loustaounaou (terrains dont un côté longe la limite entre Bayonne et Tarnos). Ils ont refusé de vendre et se trouveraient ainsi sous la menace d'une expropriation. Toujours courant 2012, le PPRI (plan de prévention des risques d'inondation) de Bayonne a classé cet endroit en zone rouge par rapport au risque d'inondation (1). Créé pour « lutter contre le projet LGV », le collectif Les Barthes-Tarnos s'est emparé de ce nouveau dossier. Pour lui, il y aurait mise en danger des 600 à 1 000 personnes pouvant être accueillies. Est notamment citée la survenance de crues imprévisibles comme celle du 31 juillet 2011, avec 50 cm d'eau sur les terrains, et des branches venues empêcher la fermeture des portes d'un des canaux reliés à l'Adour. Le collectif Les Barthes-Tarnos estime aussi que les accès routiers sont inadaptés pour le passage de 230 caravanes et les déplacements quotidiens des véhicules des gens du voyage. En effet, le circuit d'arrivée des convois est prévu par la sortie Ondres de l'autoroute, la RD 817, Saint-Martin-de-Seignanx puis la route d'Urt qui longe l'Adour.
 
Annuler le projet
Après avoir été reçus par le sous-préfet de Bayonne en mars, les responsables du collectif ont adressé des courriers aux maires de Tarnos et de Saint-Martin, à la Communauté de communes du Seignanx, et au préfet afin d'exprimer leurs inquiétudes. Ils ont observé que les participants à la réunion du 9 octobre étaient motivés et inquiets. Actuellement, ils envisagent un recours gracieux pour annuler le projet. Si cela n'aboutit pas, ils s'adresseront au tribunal administratif afin de faire modifier le PPRI.
 
(1) Le PPRI prévoit, malgré tout, sous certaines conditions, l'implantation d'une aire de grand passage sur ces deux parcelles que l'agglomération bayonnaise souhaite acquérir.
 
Sud-Ouest - Publié le 13/10/2012 à 06h00
Par Jean-Yves Ihuel
Tarnos · LGV · Saint-Martin-de-Seignanx
Ondres

« On n'est pas dupes »

 

Après le revirement du Scot bayonnais, les Landais tapent du poing sur la table mais ne ferment pas la porte à une nouvelle négociation.

(photo archives Philippe Salvat)
Lionel Causse

 
PROPOS RECUEILLIS PAR
Mercredi soir, le Scot (1) de l'agglomération bayonnaise et du sud des Landes a refusé d'accorder l'exploitation commerciale au deuxième volet du projet des Allées shopping d'Ondres. Alors qu'il y a tout juste un an, ces mêmes membres avaient voté à l'unanimité le premier volet d'un projet déjà connu à l'époque dans sa globalité (54 000 m² de surface sur les 80 000 m² du projet total). Ce revirement intervient après que le projet phare de la zone, celui d'Ikea aux portes de Bayonne, a été validé. Un lien de cause à effet que n'hésitent pas à établir tous les acteurs landais portant le projet. Parmi eux, Lionel Causse, conseiller général PS du Seignanx.
« Sud Ouest ». Quand avez-vous senti que cela se tendait autour de votre projet ?
Lionel Causse. Cela s'est accéléré ces dernières semaines. Il y a eu une campagne de Jean Grenet (maire de Bayonne), de la CCI du Pays Basque, Magri est venu. Jean Grenet a besoin de dire à ses commerçants : « J'ai fait ce que j'ai pu, vous avez Ikea mais j'ai eu la peau d'Ondres, c'est un moindre mal. » On n'est pas dupes. Alors que c'est le dossier qui fait le moins de mal à Bayonne. Tout a été fait pour faire peur à tout le monde. Mais le statu quo, c'est la mort aussi. Notre zone est complémentaire, car notre objectif est d'être généraliste. La partie ameublement sera complémentaire d'Ikea. On vise le haut de gamme, plus petit, comme Maisons du monde. Le qualitatif. Tout a été validé il y a un an, y compris ce volet 2. Notre projet a toujours été présenté dans la globalité. Depuis le départ, ce sont les mêmes mètres carrés. Il n'y a aucun ajout. On est revenu aux vieux démons, au fonctionnement d'il y a vingt ans du district BAB : « Je te donne ça, tu prends ça. » Ce n'est pas à la hauteur des enjeux. Notamment des 1 000 emplois à la clé.
Est-ce que la question de se retirer du Scot se pose ?
On n'en est pas là. Le but est de convaincre que notre projet est bien pour le territoire. Nous allons faire rapidement le point avec le bureau du Scot. S'ils nous répondent que c'est irrévocable, on avisera. On ne s'interdit rien. Peut-être qu'il sera inscrit au Document d'aménagement commercial (DAC)… Si on le fait avec retard, ce sera un moindre mal. En tout cas, on n'abandonne pas le projet. Notre dossier est prêt à être déposé à la préfecture.
Allez-vous déposer quand même le dossier pour qu'il passe en CDAC (2) ?
Je n'ai pas la réponse aujourd'hui, notamment juridique. On se renseigne.
Les relations ne sont-elles pas définitivement rompues avec l'agglomération bayonnaise ?
Non. C'est regrettable mais on va voir quelles sont les suites à donner.
Avez-vous le sentiment d'avoir été berné ?
La campagne, je le répète, a été très bien orchestrée. Pourquoi le maire de Bayonne a-t-il convoqué les présidents de communautés de communes ce mardi et d'autres une heure avant la réunion décisive du Scot ? Je m'interroge. Deux moments où nous n'étions pas conviés pour défendre notre projet. On ne peut pas dire : « On met tous les commerces et les projets sur Bayonne et aux communautés de communes, vous gardez les logements. » Ce n'est pas notre vision des choses. Si c'est le cas, nous n'aurions plus rien à faire dans ce Scot. Mais il est difficile d'en partir. Nous irons de toute façon au bout de ce projet et s'il faut le faire en dehors du Scot, nous le ferons. On réfléchit actuellement à la meilleure façon de le mener à son terme.
 
(1) Schéma de cohérence territoriale. (2) Commission départementale d'aménagement commercial.
 
Sud-Ouest 26/10/2012 - Par Audrey Ludwig
Ondres · Jean Grenet · emploi

Les socialistes en ordre de marche

Eric Guillotoneau, Isabelle Dufau, Jean-Pierre Dufau et Lionel Causse lors de la réunion de rentrée.

Eric Guillotoneau, Isabelle Dufau, Jean-Pierre Dufau et Lionel Causse lors de la réunion de rentrée. (Photo C. P.)

Le teint encore hâlé de l'été finissant, la tenue décontractée, les socialistes du Seignanx n'en sont pas moins au travail. En cette réunion de rentrée, ils ont convié le député Jean-Pierre Dufau. L'occasion pour ce dernier d'évoquer la situation nationale avec « un État en faillite » et les principaux dossiers : le pacte de croissance, les emplois d'avenir, la loi sur le logement, la modernisation de l'école, la sécurité, la justice, etc. sans oublier bien sûr la réforme territoriale.
« Les municipales, ça n'est pas si loin que ça ! » Il n'en fallut pas plus à l'assemblée pour se recentrer sur le Seignanx, ses dossiers et ses échéances.
L'opportunité était ainsi donnée d'évoquer la situation dans les différentes sections, Tarnos avec Isabelle Dufau, Ondres avec Eric Guilloteau, Saint-Martin-de-Seignanx avec Lionel Causse et de dire qu'ils conduiront les socialistes lors des prochaines échéances municipales.
« La désignation du premier des socialistes relève bien sûr d'un processus démocratique bien connu et je ne manquerai pas de dire combien ici, dans le Seignanx, vous êtes prêts », a précisé Jean-Pierre Dufau, ajoutant : « Isabelle, Lionel, Eric, soyez assurés de mon soutien public et sans ambiguïté ».

Eric Guillotoneau, Isabelle Dufau, Jean-Pierre Dufau et Lionel Causse lors de la réunion de rentrée. (Photo C. P.)

 
Sud-Ouest - Publié le 13/10/2012 à 06h00
Par Claude Paucton
 

Les Sociétés Coopératives et Participatives – S.C.O.P. –

et l’Union Régionale des SCOP d’Aquitaine

 

Plan de gestion des SCOP landaises
 

Depuis plusieurs années, le département des Landes accompagne, en partenariat avec l’Union Régionale, un diagnostic approfondi des SCOP landaises dans le cadre du plan de gestion suivant :

-        contrôle budgétaire trimestriel

-        suivi d’indicateurs mensuels

-        suivi mensuel d’un plan de trésorerie

 
En 2011, l’Union Régionale des SCOP s’est particulièrement engagée dans la poursuite de son action de soutien auprès des SCOP, notamment dans le cas d’entreprises en difficulté ou de cession d’entreprises. Le rapport complet annuel de ces actions sera communiqué prochainement au Département des Landes.
 

Malgré les effets de la crise économique, les SCOP landaises ont œuvré pour consolider leurs activités et leurs emplois et générer de nouvelles richesses. Le mouvement coopératif landais est représenté par des sociétés bien implantées sur leurs marchés qui créent des emplois et se développent.
 

Transmission/reprise d’entreprises en SCOP

 
Depuis 2010 le Conseil Général des Landes s’est prononcé favorablement pour accorder une aide départementale de 105 000 € libérable sur 3 ans à l’Union Régionale des SCOP d’Aquitaine dans le cadre de l’action « transmission/reprise d’entreprises en SCOP ».

 
Face au nombre important d’entreprises confrontées aux problèmes de succession de leur dirigeant, l’Union Régionale apporte une réponse complète en proposant une méthodologie et des outils permettant la reprise d’entreprises par les salariés. Cependant, les effets de la crise étant peu propices à l’initiative économique, l’Union Régionale veille à ce que les risques pour les salariés soient limités en cas d’échec du projet, et que le chef d’entreprise accepte un accès complet aux comptes et s’engage à parrainer son successeur auprès de ses clients, fournisseurs et banquiers.

 
Le but de l’Union Régionale est donc de poursuivre son action autour de deux objectifs prioritaires :

-        l’accompagnement des porteurs de projet pour la création et la transmission d’entreprises,

-        le renforcement de la communication et de l’image du statut coopératif.

 
Ces projets étant plus exigeants en termes d’expertise juridique, économique et financière, les financements à mobiliser sont plus importants, les temps de réalisation sont longs mais l’impact, tant au niveau de l’emploi généré que de la « visibilité » de son action, est intéressant.
 

Pour cette raison, le Conseil Général des Landes met en place une aide globale de 65 500 €, au titre de l’année 2012, à l’Union Régionale des SCOP d’Aquitaine.

 

 
Une zone d'activités entre Ondres et Saint-Martin-de-Seignanx :
 
« Souspesse »

 
Le Conseil Général des Landes et la Communauté de communes du Seignanx, regroupés en Syndicat Mixte, vont aménager une nouvelle zone d'activités entre Ondres et Saint-Martin-de-Seignanx, sur la route Océane. Baptisée "zone d'activité de Souspesse", elle s'étendra sur 8 hectares et bénéficiera d'un cadre naturel et d'accès routiers pratiques.

 
La commercialisation du foncier sera effective dès l'automne 2012, elle sera assortie d'une charte de développement durable afin d'assurer le respect de l'environnement.

 
Les objectifs et enjeux de cet aménagement sont de proposer un lotissement d’activités économiques attractif pour les entreprises, fonctionnel et agréable à vivre pour les employés et accessible pour les usagers.

 
Dans un souci de bonne mixité fonctionnelle, l’artisanat côtoiera les petites et moyennes industries ainsi que le secteur tertiaire et le négoce.

 
Afin de respecter les enjeux de développement durable une concertation avec le CPIE est mise en place et permettra de préserver, de mettre en valeur les couleurs biologiques identifiées et de prendre en compte la délimitation quasi-naturelle du projet par les coteaux boisés.

 
Le démarrage des travaux a eu lieu courant été 2012 et la livraison de la première tranche de viabilisation se fera fin 2012.